En 1989, la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites et la Ville de Paris décident de renouveler la mise en lumière de la cathédrale Notre-Dame, qui datait de 1954. Le projet d’illumination est arrêté en 1992 pour permettre le ravalement des façades. En 1999 la Ville de Paris relance le projet et demande aux concepteurs lumière, lauréats du concours de 1989, une refonte complète du projet initial. Après l’incendie de 2019, il ne reste que l’éclairage frontal de la façade, tous les appareils posés sur l‘édifice ont été endommagés.
Le concept intégrait la couleur retrouvée de la pierre nettoyée, sa douceur et sa luminosité. L’illumination réduisait les contrastes et s’enrichissait d’une mise en valeur subtile de la statuaire. Elle était réalisée avec une seule tonalité de lumière blanc chaud et se déclinait en un éclairage de fond (lointain et diffus) des façades, et un éclairage d’accentuation (positionné sur le monument), fait de rehauts et d’enluminures, qui venait souligner les portails, les détails architecturaux et les rambardes en pierre. Elle donnait ainsi à lire la nuit la composition de la façade Ouest, sa profondeur étagée et le développé subtil de sa double peau de pierre.
La mise en lumière des façades Sud, Nord et du chevet a été mise en œuvre dans la continuité de la façade occidentale. Les arcs-boutants étaient éclairés en contre-plongée de manière douce et légère. Le clocher et les apôtres à sa base étaient délicatement illuminés en contre-plongée pour veiller dans le ciel nocturne parisien.
